Un conte pour enfant (Conte populaire glysh)

Il était une fois un crapaud, un crapaud-charmant. Il était à la recherche de sa princesse, une princesse qui lui redonnerait sa forme humaine.
Il s’introduisit dans le château du Roi Ferdinand et trouva la chambre de la princesse Furina. Il se cacha sous le lit et attendit que la belle se présente. Lorsqu’elle arriva enfin, notre bon petit crapaud sauta sur le lit et croassa de sa plus belle voix.
La princesse eut peur et se recula brusquement. Toutefois, le moment de surprise passé, elle se ressaisit et demanda :
« Es-tu un crapaud-charmant ?
-Croa, croah !!!!!
-Bon … j’imagine que tu attends un baiser.
-CROA ! CROA !
Notre crapaud sautait de joie : il touchait enfin au but. Lui qui 2 printemps plus tôt, avait bien failli terminer dans le chaudron d’une vieille sorcière, il allait enfin se transformer en prince !!!
La jeune fille s’approcha et l’embrassa.
Miracle !
A la place du batracien, apparut un jeune homme … un peu petit et pas spécialement beau.
La princesse Furina fut un peu déçue mais bon … Elle aussi attendait son prince depuis longtemps et elle commençait à désespérer. Elle lui demanda son nom et trouva que « Didier … décidément c’était ridicule pour un prince ! »
Les épousailles eurent lieu et se passèrent plutôt bien.

Le Roi Ferdinand fut ravi et accueillit son gendre à bras ouverts avec ces mots restés célèbres « Bon courage mon vieux … ».
Car la princesse Furina était un sacré numéro. Elle dominait tout et tout le monde et dans tout le monde, il y avait aussi son père. Il faut dire que le monarque était assez vieux et qu’il n’aspirait qu’à une retraite bien méritée.
Une nuit, le prince Didier qui ne pouvait pas dormir (il faut dire que Furina ronflait comme un sonneur …) se rendit à la cuisine pour manger quelque chose. Son bon père avait visiblement eu la même idée puisqu’il le trouva attablé devant des victuailles. Le prince Didier ouvrit la chambre froide et prit un verre de lait. Sur le côté, il aperçut une demi douzaine de grenouilles captives qu’on allait faire frire le lendemain (Furina raffolait de ce met pour le petit déjeuner…). Parmi elles, s’en trouvait une qui était particulièrement jolie avec de larges et magnifiques yeux globuleux. Didier, referma la porte.
Le Roi s’adressa à son gendre.
« Prince Didier, j’ai décidé de me retirer de ma fonction. Dans quelques jours mon ami, vous serez roi ! »
Quelle fantastique nouvelle !
De crapaud on devient prince, de prince on devient roi !!!
Le parcours idéal, quoi !
Didier retourna se coucher. Mais son sommeil fut troublé. Il rêva d’une jolie petite grenouille aux yeux globuleux. Il vit les cuisinier l’emporter pour la jeter dans la poêle.
Il se réveilla en sueur.
A côté de lui, Furina ronflait toujours.
Il courut dans la cuisine et mit les grenouilles dans ses poches. Au moment de partir, il vit le Roi Ferdinand. Celui-ci lui sourit amicalement.
« Je crois que nous allons devoir en trouver un autre, n’est-ce pas ? Bon courage Didier. »
Didier sortit du château marcha plusieurs jours à travers la forêt pour finalement arriver devant une mare. Il libéra les grenouilles une à une.
Ne restait plus que la dernière. Le cœur serré, Didier s’apprêtait à la faire partir lorsque celle-ci sans prévenir bondit et lui déposa un gentil baiser baveux sur la joue.
Ce qui devait arriver arriva. Le prince Didier redevint crapaud, un crapaud sans royaume ni couronne mais un crapaud heureux qui vécut longtemps avec une petite grenouille aux yeux globuleux.