[Cyborn] Les Loups de Hiemisla
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 Le Renard (Légende norjdik)

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Almar

Almar


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MessageSujet: Le Renard (Légende norjdik)   Le Renard (Légende norjdik) Icon_minitime12/7/2007, 12:53

Les Gelbloïns sont une race dangereuse. Parce que ces guerriers sont brutaux et primaires, il ne faut jamais les sous-estimer en combat. Car lorsqu’ils arrivent à s’organiser et à lever une armée digne de ce nom, les Gelbloïns sont redoutables…

On raconte qu’en des temps immémoriaux, un chef Gelbloïn nommé Urkak réussit à regrouper une multitude de clans sous sa bannière. Pendant 2 décennies, il sema le chaos et la terreur dans les territoires du Nord. Les villages puis les villes furent pillées et brûlées ; les habitants tués ou réduits en esclavage. Plus les Gelbloïns remportaient de victoires, plus leur nombre croissait. Tant et si bien qu’Urkak décréta que ce qu’il nommait « ses territoires de chasse » formait désormais un véritable royaume ; un royaume dont les piliers étaient le vent et le feu. Car tout reposait exclusivement sur la mobilité d’une armée aussi cruelle que déterminée.

Personne ne semblait pouvoir arrêter ce flot de morts et de destruction…

Jusqu’à la venue d’Al Louarn.

Cadroc était son véritable nom. C’était un jeune seigneur Norjdik qui depuis sa plus tendre enfance n’avait connu que la guerre. Arrivé à l’âge adulte, il regroupa autour de lui de jeunes et valeureux guerriers dans le but de combattre le fléau qui s’était abattu sur son peuple. D’abord modeste, cette petite troupe n’en remporta pas moins très vite de nombreux succès. Certes ces escarmouches ne remettaient pas en cause la suprématie de l’adversaire mais elles eurent le mérite de redonner espoir à des gens qui semblaient l’avoir perdu.

Car le gibier devint chasseur…

C’est durant cette période que Cadroc révéla son génie militaire. Il fut bientôt appelé par tous Al Louarn, ce qui signifie, le renard.
Sa réputation grandissant, Al Louarn vit bientôt arriver de plus en plus de volontaires pour combattre l’envahisseur. La troupe qu’il avait constituée se mua en armée. Une armée certes, mais pas encore assez importante pour vaincre la masse toujours croissante de Gelbloïns…

Pour cela, Al Louarn savait qu’il avait besoin des clans, de ces clans Norjdiks que personne n’avait jamais réussi à unir tant les rivalités entre eux étaient grandes. Il se rendit à une assemblée des chefs. Sa jeunesse, sa fougue et son charisme l’emportèrent. Il fut décidé que tous les clans se regrouperaient sous sa bannière, que tous lui obéiraient pour éradiquer l’envahisseur. A 25 ans, Al Louarn devint le général en chef d’une armée constituée de plusieurs dizaines de milliers d’hommes.

Urkak de son côté en avait assez des petits revers que ses hommes subissaient. Il les considérait comme des piqûres de moustiques agaçantes. Lorsqu’il apprit que Cadroc avait réuni une grande armée, il en fut heureux. En effet, il vit là une occasion unique de se débarrasser une fois pour toute de ces insectes génants…

La rencontre eut lieu. Ce fut un combat de titans. Pendant 9 jours, les guerriers luttèrent avec une férocité sans égale. L’herbe verte de la plaine prit une couleur rouge sang. Les Norjdiks étaient épuisés et crurent que la fin était proche. Ils ne savaient pas que leurs adversaires ressentaient exactement la même chose...

Les combats incessants rendirent l’approvisionnement des armées de plus en plus difficile. Plus que la faim, la soif tenaillait les hommes. Au neuvième jour de la bataille, Gor vint au secours des guerriers. Il fit jaillir une source du cœur d’un peuplier. Celle-ci se mua bientôt en torrent. Ragaillardis, les hommes repartirent à l’assaut et terrassèrent leurs ennemis.

Pendant plusieurs semaines, les Gelbloïns furent traqués sans relâche. Leur immense armée n’était plus qu’un souvenir, la déroute ayant été totale. Isolé, sans doute trahi par ses propres troupes, le corps d’Urkal fut retrouvé décapité. Avant de mourir, ce dernier avait dû se livrer à un farouche combat car il était entouré de nombreux cadavres éventrés…

Depuis ce jour, les Gelbloïns n’ont plus jamais été en mesure de former une union de cette importance dans le Nord. Mais force est de constater qu’il en est malheureusement de même pour les clans Norjdiks...


Dernière édition par le 12/7/2007, 13:47, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le Renard (Légende norjdik)   Le Renard (Légende norjdik) Icon_minitime12/7/2007, 13:00

Les influences de cette légende sont multiples...

Tout est parti d’une histoire vraie. En 937, le duc de Bretagne Alain II, dit "Barbe-Torte" ou "Al Louarn" (Le Renard), chassa de Nantes les Normands installés depuis près d'un siècle. La tradition rapporte qu'épuisés et sur le point d'être battus, les guerriers bretons durent la victoire au jaillissement d'une source. Alain Barbe-Torte trouva la ville en ruine. Il affranchit les serfs qui participèrent à sa reconstruction et en fit la capitale de la Bretagne.

La difficile union sacrée des clans se retrouve souvent dans l’histoire celte (Vercingétorix, William Wallace).

J’ai considéré que les Gelbloïns agissaient comme ces redoutables armées de nomades qui ont terrorisé les Empires sédentaires.

A propos d'Attila : "Là où il passe, l'herbe ne repousse pas."

"Le plus grand bonheur du Mongol est de vaincre l’ennemi, de ravir ses trésors, de faire hurler ses serviteurs, de se sauver au galop de ses chevaux bien nourris, de se servir du ventre de ses femmes et de ses filles comme de couches et de prendre plaisir à leur beauté..." Genghis Khan
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